J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

lundi 2 décembre 2013

Miserere





noir et blanc 
puits d'encre
d'où se délivre l'étoffe d'un réel
densité d'un monde intérieur
aux cernes gravé 

                 couleurs confisquées / souffle retenu 

c'est la force de l'ombre 
le halo de l'aveu
c'est un sanglot muet
un sourire silencieux 
l'obscur à la lumière


Exposition de Georges Rouault actuellement  au musée d'art religieux de Fourvière à Lyon

4 commentaires:

Marty a dit…

les mots collent aux images !

Anonyme a dit…

Rouault...reviennent en moi les mots de "notre" Paul Baudiquey qui aimait Rouault.
"l'humanité commence, l'humain s'inaugure, avec le Langage. l'homme s'instaure en PRO-FERANT;
il jette en avant de lui
des plaintes, des cris de douleur, des cris de plaisir,
tout l'obscur borborygme d'une conscience en train d'émerger,
et qui veut prendre corps et recevoir visage en forme de MOTS.
instants fragiles, instants sacrés auxquels nous demeurons à jamais redevables,
incertaines passerelles,
jetées à la rencontre d'autres hommes,
fidèles et fugitives,
aussi tenaces que la vie." Denise

mémoire du silence a dit…

Quand l'encre
se fait chair
la lumière est

Laura- Solange a dit…

Passerelles lumineuses entre nous!