mardi 18 septembre 2012

septembre

J'ai vu la lumière de septembre étirer l'aube entre les herbes blanches de rosée, je l'ai vue porter les brumes entre ses bras, là-bas au-dessus du fleuve que je ne vois pas, je l'ai vue donner aux grumeaux de terre brune les tendresses pour rester dans l'attente de ce qui sera, je l'ai vue se faufiler entre les hautes tiges de maïs, seules désormais à se dresser sur les champs du plateau. Ce n'est plus la lumière de l'été et ce n'est pas non plus celle d'automne. C'est la lumière de l'ombre lente du temps, celle qui éloigne les lointains. Et là dans le creux d'herbe vive, bien à l'abri, la faille du silence.

4 commentaires:

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  2. avec tous ces frissons d'émoi, je vais finir par prendre froid. mais non !!!

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  3. C'est tout à fait cela
    cet entre-deux des saisons
    une douceur qui nous grise


    merci d'avoir ouvert autrement vos commentaires

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  4. cette demie saison
    entière et douce
    frileuse le matin
    encore chaude à midi
    et déjà l'odeur des marrons grillés
    dans le fond de l'air
    L'automne est arrivée...

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