lundi 9 mai
eh quoi
n’être qu’une présence prête
à piéger à travers les persiennes
les étincelles de vie
les flammes de riens
en une cavatine
d’ombres et de lumières
mardi 10 mai
rien que
manger avec les oiseaux
eux tout près sur les
branches du bouleau
moi sur mon balcon
et décider ainsi
d’habiter cet écho
mercredi 11 mai
je crois
que je n’aime pas
les majuscules
ni tout ce qui dépasse
sauf peut-être
là près du cimetière
le cyprès des mots
jeudi 12 mai
quoi encore
poser son visage
au plus près
de l’immense ou du minuscule
et lire l’image
entre les pleins et les déliés
de l’imaginaire
vendredi 13 mai
et encore
le songe d’un ailleurs
où s’étirent des pensées
sans limite et sans forme
sans savoir et sans but
dans une sorte de forêt primitive
une immensité offerte où l’on se serre
samedi 14 mai
pourquoi pas
remuer encore les souvenirs
ce magma de sang et de sève
où l’imaginaire décide de ses traces
et se faufile entre les liens
ou les lianes d’un ailleurs
que l’on enrobe d’encre
dimanche 15 mai
pour repousser
les murs et les ciels sombres
ouvrir un livre et tourner les pages
se laisser emporter par la courbe des mots
et leur bruissement bienveillant
n’être qu’immersion dans
cette joie d’oreille
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