lundi 14 décembre 2020

ce qui ne se tait pas*

 


Et se pencher encore au-dessus de l’oubli, sur cette offrande d’enfance où se sculptent les songes, où s’invente ce qui n’est pas encore et qui ne fait qu’érafler la surface du jour, dans une gifle froide de mots nouveaux qui bouillonnent sous la glace, et espèrent la pierre qui délivre.

Dans les failles et les cassures errer avec sa lanterne d’ombres, faire rejaillir l’eau, dans une sorte de récit, puis refermer délicatement les ourlets sur les plis de la glace.

Une caresse de frissons se glisse entre les doigts, c’est l’enfance qui refait surface, et ce n’est pas un rêve.

 

( vers d'Antoine Emaz)

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