Je reprends mes réflexions autour de ma relation à Virginia Woolf, car il me semble bien que je n’en ai pas terminé, et je pense aussi que je n’ai pas le désir que cela cesse. De nouveaux livres s’achètent, se feuillettent, se lisent, des émissions s’écoutent, des films se regardent, toujours en lien avec elle. Furetant entre les rayons des librairies au mois de février dernier la couverture vert amande d’un livre, intitulé Virginia Woolf journaliste, sous-titrée L’histoire méconnue d’une émancipation par le journalisme de Maria Santoz-Sainz, attire le regard ; je l’achète aussitôt. Cette facette m’est moins familière et donc j’aurai sans doute encore à apprendre sur cette autrice Je ne l’ai pas encore lu, de même que Flush, pourtant depuis septembre sur la pile de livres à lire. Au mois de mars, c’est la couverture de la revue Lire qui inscrit son nom en lettres majuscules avec un dossier qui est consacré à Virginia, en spécifiant plus qu’une icône, évoquant aussi une psychologie fragmentée et les femmes de sa vie. Je me laisse séduire, tout comme, quelques jours plus tard par le Woolf bref et percutant d’Adèle Cassigneul, que je dévorerai, lui, instantanément. Le vert semble être à la mode cette année car la couverture est également de cette couleur, un vert plus foncé que pour l’ouvrage précédent, avec les cinq lettres du titre en blanc et dessous son visage de profil. Un livre intéressant, de par sa forme, de par son écriture, de par son assise dans le féminisme clairement affirmé, un livre que j’ai beaucoup souligné, à la bibliographie riche où je suis allée me promener avec envie ( beaucoup de références en anglais). Un livre qui sort des sentiers battus. J’y reviendrai.
Chez mon libraire favori, j’ai aussi commandé au mois d’avril Virginia Woolf, la flâneuse de Rodmell de Christian Soleil, qui a écrit plusieurs livres autour de Virginia, de sa sœur, de Bloomsbury. J’ai visionné aussi le film Vita et Virginia et lu le livre de Christine Orban ensuite.. Lu également un livre, emprunté à la bibliothèque de Angelica Garnett, la nièce de Virginia, : Les deux cœurs de Bloomsbury qui évoque la vie de ses parents et bien sûr la relation entre sa mère Vanessa et Virginia. J’ai écouté aussi un podcast autour de Mrs Dalloway, qui vient d’être réédité dans la Pléiade (qui me sera offert !). Donc toujours une forte présence sur mes épaules et en esprit, même si je n’ai pas encore tout lu de mes acquisitions. Virginia est là en permanence sur mon bureau, toujours à portée de main. Sans oublier son Journal que je lis à petites doses mais avec régularité. En somme quelqu’un qui veille un peu sur moi..
.Étrangement, durant cette même période, pour le besoin d’un atelier d’écriture que j’anime, je me penche aussi beaucoup sur Emily Dickinson et enchaîne des lectures autour de cette autrice. Je relis les deux livres de Dominique Fortier Les villes de papier et Les ombres blanches, Chambre avec vue sur l’éternité de Claire Malroux et découvre La vie singulière de Thomas Higginson de Christian Garcin qui évoque son lien avec Emily Dickinson. Je revisionne aussi le film A quiet passion. Il m’arrive, à force d’errer entre leurs vies, d’emmêler leurs deux visages. Deux autrices qui me traversent et travaillent en moi. Deux femmes qui se tiennent près de moi. Deux fantômes qui me hantent, avec qui je dialogue.
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