lundi 8 août
refermer un
livre où l’on s’est étoffé
durant plusieurs jours
et le manque déjà ressenti
l’appétit des livres
comme l’appétit de vivre
n’est jamais comblé
mardi 9 août
je crois
entendre encore
s’entend soudainement à la radio
et l’émotion de cette romance
de Nadir fait émerger
la vison d’un visage aimé
écoutant et chantant
mercredi 10 août
les braises
de ce qui fut se raniment
on parle et l’enfanceressurgit aussi fraîche que jadis
souvenirs de pacotille
de ces petits riens
qui réjouissent
jeudi 11 août
lever de
lune pleine et ronde
errance de la rencontre
cachée trouvée cachée
parmi les arbres et les toits
s’élever au même rythme
devenir soi
vendredi 12 août
un murmure
dans le noir une petite voix
du bord des songes
elle tangue telle une barque
surgissant de l’abîme
ce sera la cicatrice
de ce jour
samedi 13 août
se dire
qu’ils sont nombreux
ceux qui ne sont plus là
à ce repas de voisins
on parle on rit on convoque
des souvenirs on se dit
qu’on a pris un coup de vieux
dimanche 14 août
le jardin
jauni de l’été
la pluie enfin qui réjouit
les pensées au bord des yeux
il n’y a pas d’oubli
vagues de souvenirs
qui déferlent
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