lundi 15 août
une ombre
à la voix égarée
tente de me rejoindre
ses mots ne me touchent pas
je reste dans la prairie
à regarder passer les nuages
avec bienveillance
mardi 16 août
en marge
des jours ordinaires et
de la notion de temps
observer l’enfant grandir
devenir ce qu’il cherche à être
sans savoir le chemin mais
avec des repères posés près de lui
mercredi 17 août
on cherche
sans toujours trouver
le mot du trésorcelui qui sauverait ce jour
alors regarder le ciel
ou
l’herbe comme on
s’immerge
dans un livre
jeudi 18 août
une fatigue
comme un épuisement
après avoir rendu l’eau
à la terre et nettoyer ranger
tout le chamboulement de l’orage
pas de grand malheur
juste de la fatigue
vendredi 19 août
s’immerger
dans les livres de Virginia
pour le plaisir de la langue
retrouver son univers de mots
se perdre se noyer
à mon tour
et renaître
samedi 20 août
les lèvres
noires de mûres
rappellent ce qui en soi
palpite encore de l’enfance
qui ne meurt jamais tout à fait
c’est la même douceur sur la langue
celle de l’éternité
dimanche 21 août
laisser les
paysages m’ennoyer
au long des routes empruntées
des forêts aux rais de lumière
des prairies au vert renaissant
puis égriser le regard
aux pierres de basalte
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire