Ils n'ont pas d'âge, sont d'aujourd'hui ou d'hier et l'on voudrait bien penser mais pas de demain. Précaires et pèlerins, sous une palette vespérale où les bleus sont de nuit et les rouges inscrits dans une prémonition de mort, ils fuient, symbolisant un perpétuel exode sur les chemins, en une migration à laquelle les hommes ne peuvent échapper et qui résonne avec encore plus d'ampleur de nos jours. La douceur des couleurs : harmonie et profondeur.
Par les yeux du dedans, on est aussi poussé vers d'autres rives, l'esprit voué aux infinis intérieurs, le visage empli d'une brume bleutée. Dans cette faille d'une vie en parallèle, on oscille entre un passé et un présent, entre disparition et renaissance, entre des hypothèses que l'on pensait sans fondements. On est là, comme entre les lignes d'un texte en train de se traduire dans une autre langue, on tente de tout prendre en considération.
(Une nouvelle rubrique avec ce libellé Pertuis:
un texte en deux parties en écho à des œuvres picturales, artistiques,
que j'ai choisies mais qui ne sont pas nommées. Cela fait suite à un
atelier d'écriture vécu dans le cadre des ateliers du mardi animé par
François Bon qui s'appuyait sur un texte de Henri Michaux. En
principe, cela fonctionnera avec une série de trois œuvres du même
artiste.)
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