On
marche tous sur les ossements du passé, calfeutrant ces vivants et
ces morts qu'on garde au fond de soi : qui se doute que je
vous porte comme vous m'avez porté ? Lorsqu'on s'éloigne
un peu du vécu quotidien, ils surgissent sans gêne dans le miroir
déformant du souvenir : à l'angle d'une rue, dans le fond d'un
tableau , sous la démarche d'une silhouette croisée
ou sur une peau de parchemin qui soudain vous regarde. Juste une
manière de nimber les tessons du passé et de désincruster l'écriture
de la gorge.
3 commentaires:
Emouvant
et une dernière phrase sublime
les images en parfait accord avec les mots ! très beau
texte et photos
très beaux !
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