J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)
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dimanche 7 octobre 2012
samedi 6 octobre 2012
fenêtres
J'aime les fenêtres et ce qu'elles écrivent.Une parenthèse dans un tout, un poème à cueillir dans la chambre du dehors. Sur le seuil, à portée de mots, le songe est inscrit. Dans la trouée où le ciel se détache, se ponctuent les cris sombres des pierres et le chant des soleils, la blondeur d'une terre, les verts crus et les ors, les virgules des arbres, la suspension des ombres. On affine le regard jusqu'à érafler le dehors de la frange des cils, et l'on dérobe d'un trait le songe qui dérive.
vendredi 31 août 2012
mardi 17 juillet 2012
lundi 16 juillet 2012
Terminus Rennes
J'avance. J'oublie tout. Je glisse sous la terre. La rame du métro s'engouffre dans un tunnel étroit qui court entre deux rampes de néons blancs. Je voyage moins d'une minute sous l'eau et refais surface au beau milieu de la place Sainte-Anne. Qui a , depuis belle lurette, perdu ses arbres, son parking ombragé et son sol que rendait si instable un invisible et curieux jeu de racines enchevêtrées sous de vieilles plaques d'asphalte. (...) Au centre de la place, les tréteaux des bouquinistes occupent l'espace. Il m'arrive d' espérer y trouver des traces d'écrivains ayant laissé traîner leurs regards et leurs solitudes dans les parages ou alentours. (...)
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quelques fragments écrits par un marcheur capable d'offrir un
itinéraire intuitif à qui le souhaite peut, en certaines villes,
s'avérer difficile. il suffirait pourtant d'une page, d'un passage,
d'une présence... Un simple extrait de vie marqué au sol par un corps
battant avec force les pavés du centre ferait l'affaire.
Jacques Josse "Terminus Rennes" ( Editions Apogée mars 2012)
samedi 14 juillet 2012
vendredi 13 juillet 2012
mercredi 11 juillet 2012
Ruine en bord de mer
Au fond c'était la mer et le ciel brassé de nuages. Sur les murs, des songes esquissés. Aux confins des regards, un peu de ces lointains où prend le vent.
Après, quand tout s'estompe, les rêves lassés.
lundi 9 juillet 2012
Combourg
A peine étais-je revenu de Brest à Combourg, qu'il se fit dans mon existence une révolution; l'enfant disparut et l'homme se montra avec ses joies qui passent et ses chagrins qui restent.
D'abord tout devint passion chez moi, en attendant les passions mêmes. Lorsque après un diner silencieux où je n'avais osé ni parler, ni manger, je parvenais à m'échapper, mes transports étaient incroyables; je ne pouvais descendre le perron d'une seule traite: je me serais précipité. J'étais obligé de m'asseoir sur une marche pour laisser se calmer mon agitation; mais aussitôt que j'avais atteint la Cour Verte et les bois, je me mettais à courir, sauter, à bondir, à fringuer, à m'éjouir jusqu'à ce que je tombasse épuisé de forces, palpitant, enivré de fôlatreries et de liberté.
François-René de Chateaubriand "Mémoires d'outre-tombe"
dimanche 1 juillet 2012
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