J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)
dimanche 22 janvier 2017
pensées
le regard toujours au-delà
les bulles de souvenirs jaillissent
visage maternel et brassées de lunaires
sourire d'hiver face à l'absence
ricochets de pensées
méandres de mots
immobile
on retient
son souffle
dimanche 17 janvier 2016
Lumière
lundi 18 mai 2015
extraction 19
extractions et remodelage de notes du 14 avril 2015
vendredi 13 juin 2014
passé-présent
jeudi 16 janvier 2014
anniversaire 6
vendredi 18 janvier 2013
Carnet vénitien
C'est une ville, ces jours-ci, en brisures de lumières, toute en paillettes. Les longs traits qui la reliaient se rompent en éclats.
jeudi 17 janvier 2013
jeudi 24 mai 2012
Les lendemains
jeudi 16 février 2012
L'obscurité
mardi 17 janvier 2012
Absence
lundi 5 décembre 2011
Sur le bout de la langue
vendredi 2 décembre 2011
mémoire
terré
dans les interstices
de la mémoire
l'alphabet qui brûle
lundi 17 janvier 2011
anniversaire
frémissement du jour
je fixe ta photo
la lumière s'accroit
quelques fleurs rouges
près du visage
murmurent je n'oublie pas
le rite de ta chanson
pour la langue
pour les larmes
un froissement de mots
une main tendue
je pense à toi
face à l'ombre qui flue
les souvenirs bleus
forcent le sourire
dimanche 17 janvier 2010
à fleur de mère
mardi 1 décembre 2009
vendredi 7 août 2009
à Mamé
quand nos mères
épuisées
disparaissent
elles emportent
dans les plis
de leurs robes fleuries
la lente usure des jours
leurs rêves inachevés
les lichens de souvenirs
de nos mémoires défuntes
dans la tessiture
des silences
où elles nous laissent
nous murmurons
notre amour
et les laissons
partir
samedi 17 janvier 2009
Anniversaire

du mur à franchir
il y a juste un an
il manquait
un rien
de souffle
du poids du corps
on sonde
le silence
face à l'absence
on fore
ces riens qui restent
extraire
la stèle
de ce quelle fut
du bout des doigts
caresser
les rais de lumière
et dresser
le corps du poème
contre l'oubli
sur le seuil
des suites d'instants
je suis là
tramée de toi
mardi 23 décembre 2008
Hiver
Après-midi d'hiver immobile. Un dimanche gris et blanc. Pelotonnée dans un fauteuil près de la fenêtre un livre entre les mains: ce pourrait être Julien Gracq, Pierre Bergounioux ou des poèmes d'André Du Bouchet. Un peu de musique suinte du lecteur CD: c'est Buddy Guy dont la voix heurtée murmure le songe de qui s'éloigne et puis revient sur ses pas effleurer la beauté du monde. Un peu de bleu dans le paysage.
Dehors, c'est le jardin blanc des rêves qui se lovent. De plain-pied, derrière les voilages, j'épie les branches qui frémissent sous l'arrivée des merles picorant les baies rouges de l'arbuste qui calfeutre l'entrée du jardin. J'observe sans bouger les allées et venues d'oiseaux affamés mais qui n'en surveillent pas moins tout mouvement alentour. Immobile, un peu vide, on est content pour les oiseaux. L'oeil est dehors ,sans le froid, un peu figé. Les ombres ont cessé dans cette lumière grise et fade qui pleure sur le jardin. Le crépuscule s'étalera tôt sur la pâleur des sols. On allumera la lampe.
Mon regard effleurera son visage dans le cadre posé sur l'étagère; je répondrai à son sourire en serrant le poing dans la poche: je ne m'habitue pas à son absence. Je sais que là où elle est, il fait encore plus froid ,même si elle tutoie l'éternité.
Il y a comme un flottement de rien, les oiseaux s'envolent d'un coup sec – un promeneur égaré peut-être - le lampadaire éclaire lentement le jardin d'hiver qui cache ses difformités sous l'enveloppe blanche. Soudain la sonnerie d'un téléphone retentit: on bouge les yeux, on n'est pas perdu, on revient à la vie en entendant une voix chaude murmurer son prénom.
samedi 1 novembre 2008
A eux
que le silence
emporte
cette longue traîne
d'âmes de peu
ces presque riens de vies
dont les mémoires s'effacent
peu à peu
je pense à eux
ces taiseux
et j'entre dans cette
mélancolie de novembre
où des mots usés
comme le ciel
s'adressent
à ceux
que je porte
en creux
le lichen de leur vie
s'accroche
à ma peau
(Les trois premiers vers du texte sont empruntés à un poème de Lionel Bourg)