il
y a un sottoportego
à
emprunter lorsque l'on vient de fondamenta
de cannaregio avec
une inscription en hébreu
,
il y a une émotion qui saisit à l'entrée de la place du ghetto
nuovo où
se dressent les plus hautes maisons de Venise, il
y a l'histoire qui cogne aux tempes dans
cet îlot
dont les accès étaient fermés la nuit,
il y a le mémorial de l'Holocauste ,
il y a les arbres et un puits , il n'y a pas d'église ostentatoire,
il y a le musée juif, il
y a cinq synagogues dissimulées dans les maisons,il
y a la langue de la visite guidée où j'entre avec bonheur,
il y a un puits
de lumière au centre du plafond, il y a d'un côté de la pièce
l'aaron
où repose la
Torah et à l'opposé la bimah
, la chaire où elle est lue
, il
y a
de petites fenêtres derrière
lesquelles se tiennent les femmes lors des cérémonies, il y a des
dorures, il y a les dix commandements écrits tout autour de la
pièce, il y a de
petits tableaux représentant des paysages ou la main d'un personnage
- Moise et son bâton
- un soleil qui
représente Dieu,
la mer rouge, des
marbres veinés, il y a des noms inscrits sur des bancs, il
y a une boulangerie où s'achète le pain azyme, il y a un café où
reprendre des forces, il y a un pont pour rejoindre fondamente
degli ormesini, il
y a la pluie , il y a l'église des Gesuiti où s'abriter, il y a le
retour vers la gare, il y a l'annonce du train qui s'arrête à
Altavilla - Tavernelle, il y a le visage de ma grand-mère prononçant
ce nom en évoquant sa sœur qui vivait là, il y a cette sensation de revenir de loin.
extractions et remodelage de notes du 17avril 2015
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