Quelque part , mais pas
n'importe où.
Chacun marche avec sa
constellation de lieux suspendue aux branches basses de sa mémoire.
Ivre de rêves, l'enfant à cheveux blancs que je suis n'en finit
pas d'arpenter des chemins de traverse où je sais retrouver, dans
les arcanes du pas, le silence des pierres, l'ocre poésie de ruelles
caressant des canaux ( à moins que ce ne soit le contraire), ou les
seuils en ricochets lorsque se tournent les pages.
C'est un peu comme
entrer dans le cri du ciel, dans cette espérance où, passager d'un
bleu à nul autre pareil, on emprunte, les pieds dans l'aube, les
chemins des égarements, qu'ils soient ceux des terres de bruyère,
celles de Lozère plus particulièrement, où infiniment mes pas me
ramènent et butent sur les pierres de granit, ou bien ceux des
ruelles de Venise quand l'errance toujours me guide entre calli
et campi les mains caressant les murs décrépis , ou bien
encore ces chemins de livres , ces grands voiliers de l'imaginaire où
je vague depuis si longtemps toujours à la recherche de mon nord.
Ces trois lieux sont mes
cathédrales de pierre et de brume où mon cœur ne cesse de battre,
dans l'entrelacs muet de l'ombre et la lumière.
texte écrit pour la consigne de Kaléidoplumes de la semaine dernière
1 commentaire:
belle envie de découvrir
le cri du ciel
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