dimanches

Dimanches aux sentiers caillouteux où le pied toujours bute
dimanches où la pensée éprise de grandeurs sublimes virevolte entre les frondaisons
dimanches où l'air vibre entre les champs clos et les chemins imaginaires qui rejoignent toujours un petit coin bleu et vert
dimanches emplis de ciel où la voûte comme une coquille pour y poser ses doutes
dimanches d'ombres tendres des premières feuilles aux arbres où l'on soupire d'aise en murmurant que le printemps est arrivé
dimanches de chansons pour entraîner les enfants qui rechignaient à marcher pour rien
dimanches d'oiseaux sombres qui sillonnent le ciel jusque sur mes lèvres
dimanches où les heures s'enchaînent plus rapides qu'autrefois
dimanches de prés fleuris où l'on s'enivre de narcisses entre nos mains incrédules
dimanches couchés dans l'herbe à regarder les anges chevauchant les nuages jusqu'à la lune
dimanches de paupières closes où roulent les pierres comme les larmes
dimanches de bois épais où l'on marcherait et....dénicher son ombre
dimanches bleus comme les mots qui s'écriront après
dimanches de paroles échangées ente amis côte à côte sur les mêmes pentes
dimanches de souvenirs au détour d'un chemin où le jour emporte des morceaux de soi
dimanches de terre qui crisse entre les dents au bord de la dalle en pierre et des arbres en croix
dimanches de passerelle entre deux arêtes
dimanches d'échos jaillis au tournant et ce goût doux-amer sur la langue
dimanches de rosée au bord des lèvres
dimanches d'immense silence au monastère des oiseaux
dimanches d'horizon

texte écrit pour la consigne de Kaléidoplumes