du
gris dans le gris du jour, mais rien n'est triste puisque nous
arrivons à Venise, avec le passage du brouhaha au silence en un tour
de pieds, d'un jardin à une place où se recueille le temps , et le
soleil à nouveau installé nous débusquons un aigle calle delle
pignate , caressons des yeux un pont sans parapet, nos pas se
glissant sans le chercher dans ceux de l'an dernier, cherchons
l'angle de vue pris par Canaletto pour réaliser son tableau de la
place San Zanipolo où je me suis immergée tout cet hiver en
tentant l'écriture d'un songe et je renoue avec cette sorte d'état
paradisiaque qui m'enveloppe lorsque mes pas et mes yeux se délitent
dans les calli, mes doigts caressant la pierre des murs qui s'effritent
et la margelle des puits d'où s'échappent les soupirs, puis j'oscille entre les cloîtres de San Francesco della vigna m'imprégnant de cette douce force que rythme la marche lente s'alliant à l'abandon
extractions et remodelage de notes du 12 avril 15
1 commentaire:
petits vouée de nostalgie en vous lisant
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