Dans le déjà-dit
du monde et le brouhaha des voix qui recouvrent de buée et d'une
chape sombre les jours qui s'amenuisent, je reste un peu sans voix.
Au travers du bruit du monde et de ses déflagrations, de la
démesure et de l'acharnement, des ondes de choc et de leurs
séquelles, tenter de dénicher un peu de lumière dans l'encre des
jours.
Se faufiler dans
ces strates où l'éclat du sourire d'un enfant fait vaciller
l'instant, boire à ce souffle dans les feuilles du tremble qui n'en
finit pas de frémir, savourer le café dans la tasse où se noient
les songes de la nuit. Se raccrocher aux rayons des mots de la poésie
qui font signe, non à une joliesse souriante, mais à cette langue
qui s'échappe, traverse, et se fait révélation, en une intensité
de silex. Guidé par Orphée, se glisser entre les ondes mouvantes du
rythme des mots qui éloignent des sirènes séduisantes , fixer
l'horizon d' un monde nouveau au-delà des ténèbres, et tenter de
saisir un peu, dans la patience du poème, le secret de sa présence
.
Texte écrit pour la consigne estivale de Kaléidoplumes
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