quelque chose de l'invisible s'invoque ici, quelque chose de l'indicible se murmure entre deux bourrasques blanches où des haillons de mélancolie enlacés entre neige et brouillard protègent notre égarement. désorienté, il faut traverser ces tourmentes, où l'on n'en finit pas de tourner sur soi-même pour faire rejaillir ce que le vent a effacé, ce que le temps a emporté. la césure entre les mondes n'est plus qu'un souffle, le gris et le blanc lézardent les rives de la mémoire de ceux qui ont disparu dans le cimetière des égarés, il faut psalmodier leurs noms encore et encore pour ne pas oublier.
Les photos sont des captures d'écran du film "Les Tourmentes" de Pierre-Yves Vandeweerd qui est passé sur Arte et que l'on peut retrouver en replay.
Inspiré du même film lire aussi "Aujourd'hui blanc" que j'ai écrit sur "Aux marges du jardin"
4 commentaires:
Ce que j'ai aimé ce film dont je retrouve bien l'esprit dans tes mots. La lisière des mondes , c'est la que je me tiens, en permanence, espérant ne pas être trop vite happé par l'un ou l'autre et devenir un habitant du cimetière des égarés.
Grand merci pour cette page de poésie.
Amitiés
Roger
Merci Roger pour cette connivence de sensation! J'ai vu ce film vendredi et depuis, je n'arrive pas à m'en détacher...
nous sommes trois
et tu (vous) dis (dosez) cela très bien
Merci Brigitte! Je pense qu'il y a suffisamment d'années que l'on se croise, par écrans interposés, pour désormais se tutoyer!
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