J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

lundi 30 septembre 2019

invisible

Elle, dans l’attente de l’invisible.
D’un froissement, d’une ombre, d’un lendemain d’émois. Au fil des chemins. Dans l’allée des brouillards, les temps se superposent. Sous les oripeaux d’un passé qui ne peut s’effacer, elle dépeint un présent de papier où ne tremblent que quelques phrases froissées.
Tissé d’échos, un réel reprend langue et se lie en chapelet de mots, en bricoles de riens, artifices d’un jour.
Elle, une poignée de terre entre les doigts, continue de chercher des pépites d’un au-delà, quelque chose à sauver.
Elle, dans l’espérance de sentiers inaperçus. D’avoir enfin le souffle coupé. D’être dans un rayon, frappé par l’imprévu. Où se réinventerait un pas, une allure, une démarche de désir sur des rivages des plus lointains que soi, perdus.
Au-dessus de la pénombre de cette attente, quand s’emmêlent les désirs, une lueur convulsée où l’œil se pose, émail de la mémoire. Valse d’écheveaux de l’invisible.
Épuiser leur cartographie.


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