Écrire mobilise tout l'être à un moment précis; toute la personne s'engouffre dans la langue, et ce n'est pas de l'ordre de la pensée. Le poème travaille dans de la langue-pas-encore-pensée; c'est bien pour cela qu'in fine il n'est pas non plus réductible à de la pensée. Il est là, dans son mouvement de langue innervée par vivre, et il ne demande ni explication, ni commentaire. Il est là, dans la même absurdité d'exister que moi, avec, s'il est bon, la même évidence d'être là.
Antoine Emaz "Cuisine" ( Publie.net)
1 commentaire:
Yès!
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