Inlassablement,
et quel qu’il soit, dès qu’il entre dans le champ de vision,
l’arbre offre au regard qui le dévisage une rêverie obscure et
tendre, où le grain de sa peau trame et tisse l’entrelacs
d’étincelles nécessaires qui nous force à voir une présence
singulière dans ce clair-obscur de l’intime.
L’écorce,
son travail de lumière, sa force et sa tendresse, ce ruisseau de
conscience qui bruit ou qui se tait: l’effleurer d’une main
malhabile comme on boit à une source.
Sous
l’écorce la langue, que l’on nomme liber, là où se tracent en
creux les flammes humides de nos voix.
Le titre est emprunté à un vers d'Antoine Emaz extrait de "Peau"
Le titre est emprunté à un vers d'Antoine Emaz extrait de "Peau"
on vient buter sur quoi
dedans
comme
le bord d'une blessure
une
croûte une lèvre
1 commentaire:
Texte sublime.
J'ignorais la signification de ce "Liber", "là où se tracent en creux les flammes humides de nos voix"
Une merveille dans la douceur de l'air de ce matin.
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