Elle, dans un devenir muet.
À laisser s’assécher toutes les
sensations. À baisser les yeux. À
essayer la fuite pour ne pas se
perdre. L’incertain commence dès lors qu’il s’agit
d’approcher l’intouchable; les mains abandonnées, elle songe à
une vague sang.
C’est comme sentir la vie hors de
soi, le corps et l’esprit en retrait, et tout autour des odeurs
fortes de fleurs en agonie.
Sous ses yeux baissés, l’étendue
d’herbe s’articule en minces brins dont elle suit la
décomposition à la merci du vent.
Ainsi elle est restée, transparente
et vivante. Lentement est venue la folie. L’odeur était de suie
et la langue de feu. Les hampes vertes et fines, déchiraient dur
l’espace comme des pensées essentielles, dont il ne fallait
surtout pas perdre le fil.
C’était un peu apprendre à
rechercher ce qui se meut à l’intérieur de soi et n’en finit
pas de se faufiler, se fendre et se fondre. Subsister encore dans cet
écheveau.
Où tout est vague, obscur, muet.
3 commentaires:
Quelle écriture, franchement ne serait-il pas temps que tu fasses un cadeau à de nombreux lecteurs ?
Oui, je suis d'accord avec les mots d'Ange-gabrielle. :-)
la photo est tellement émouvante et tes mots aussi!
j'aimerai partager un grand silence avec toi
et quelques larmes perdues dans le vent...
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