Moisson obscure ou finement dentelée
d’une pléiade de feuilles, d’un chœur de murmures pudiques,
d’un haut talus de ramées cherchant de son encre noire à
dialoguer avec un ciel buvardé de pensées épaisses ou futiles
selon les jours, bavardes ou résolument muettes, se repaissant du
vertige offert, semeur de troubles.
Du dessous de cette subtile
frondaison, le bruissement continu des présages, la déclinaison
lascive d’onces de vies sous une lumière mouvante, la cartographie
d’un monde aux infimes battements de paupières.
De ces auréoles informes, le regard
s’obstine à ausculter jusqu’aux détails les plus dérisoires,
mais imprégnés de magnétisme vers l’invisible.
*Antoine Emaz
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