Elle voudrait bien repenser bleu.
Et endosser les riens d’un jour tout ordinaire. Au sein des choses. Avec, entre les doigts, le désir d’un printemps. Le désir d’un rire , d’un rayon de lumière qu’elle serrerait comme Nils Holgersson les bras autour d’un cou duveteux.
Alors il faut creuser un étroit tunnel entre les rayons sombres du jour qui peinent à se revêtir de lumière.
Elle attend que s’allument de petites touffes lumineuses où se raccrocher : un feuillage qui tremble, une mésange sur une branche…
Une effusion de mots qu’elle triturerait. Une large bouffée d’oxygène. Où se laisser porter, dériver dans la vague. Jusqu’à ne plus savoir, et se perdre dans une prose toute méditative, où se bercer encore un peu d’illusions.
En équilibre sur un pied, à laisser venir ce qui doit, à apprendre la patience, et se laisser traverser par l’invisible. Une vision de grise incertitude.
L'ébriété d'un penser bleu.
2 commentaires:
je t'attends derrière l'horizon
Très beau texte. Merci
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