lundi 10 octobre
des touffes
de serpolet en fleurs
en plein mois d’octobre
c’est irréel et parfumé
un remuement de pensées
là au bout des doigts
en froissant quelques brins
mardi 11 octobre
se sentir
envahie par des gouttelettes
de tristesse qu’il faut
laisser se répandre
s’évanouir en ombres
attendre que cela passe
plus tard l’air à nouveau
mercredi 12 octobre
tout un
passé ressurgi àl’écoute d’une voix amie
disparue depuis plusieurs années
avec le récit d’une vie
dont on ne savait que des peu
une voix qui traverse
jeudi 13 octobre
se pencher
sur la Saône et
ses cygnes songeurs
ramasser une feuille rougie
penser c’est d’un érable
la faire sécher entre
deux pages non lues
vendredi 14 octobre
le pli
d’une étoffe comme une
phrase qui n’en finit pas
d’aller et venir entre des vocables
déplaçant le temps pour l’ouvrir
en une pelote de mots
et de mondes
samedi 15 octobre
poser la
main sur des couvertures
de livres lire quelques phrases
reposer le livre dans la boîte
du bouquiniste et revenir
plus tard et vérifier qu’il
est encore disponible
dimanche 17 octobre
renouer avec
le plaisir de la photo
regarder différemment
rechercher la lumière
s’insinuer dans les formes
y semer le désordre
s’y tenir comme une ombre
1 commentaire:
Ces petits bouts de "rien" me ravissent, ils "ouvrent le temps, le deplie" comme tu l'écris si bien et si un nuage de tristesse passe, on sait qu'il va passer comme le reste, comme feuille d'automne qui virevolte et danse en tombant.
Enregistrer un commentaire