lundi 24 octobre
un échange
épistolaire qui me touche
m’incite peut-être à considérer
l’importance des mots
l’écho qu’ils font rejaillir
chez l’un ou l’autre
et la connivence douce
mardi 25 octobre
grande activité
avec piochon et arrosoir
quelques pots colorésautour des grands silences
quelques murmures et
un coup de balayette sur
le marbre des tombes
mercredi 26 octobre
des stries
des traits des traces
du noir à songer
comme un autre eut le blanc
la lumière se déploie
se déplie et se cache
à l’intérieur
jeudi 27 octobre
une fenêtre
ouverte sur l’absence
un passé qui s’estompe
ou qui creuse
son empreinte entre
les sillons des jours
un apaisement
vendredi 28 octobre
un vol
noir et bruyant
comme tous les soirs
c’est le passage des freux
qui signe la fin du jour
et le repli du ciel
qui me manque déjà
samedi 29 octobre
des aiguilles
de pin de l’Himalaya
entre les doigts
jamais vues à ce jour
et le vent qui peigne
le feuillage à la cime
instant à contempler
dimanche 30 octobre
à nouveau
des paysages choisis
ils roulent sur le versant
ils s’élèvent et me toisent
et des nuages comme
des pétales aplatis
jonchent au-dessus
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