Je songe en m'endormant à l'état dans lequel les poèmes de Jaccottet plongent ses lecteurs, à partir de rien ou de trois fois rien, à ce fond de l'être auquel leurs raccourcis ou leurs détours nous ouvrent parfois; à ce vide immense d’où l'existence surgit et où l'on demeure un bref instant éveillé comme au premier jour, saisi, suspendu, confondu, emporté. Comme sur un seuil qui s'élargirait et se renouvellerait continûment.
Jean Prod'hom " Élargir les seuils" ( Labor et Fides 2023)

2 commentaires:
Les poèmes de François Cheng me plongent exactement dans cet état
Merci!
Jean P
Enregistrer un commentaire