lundi 9 octobre
odeurs nauséabondes
au bord de l’étang
ventres de poissons flottant
dans une eau glauque
pas un brin d’air autour
avancer sans respirer de trop
une balade de tristesse
mardi 10 octobre
vases communicants
entre soi et le paysage
s’il est à la hauteur
on lui donne existence
et il remplit
on se relie
et relit encore
mercredi 11 octobre
çà et là
cueillir ce qui instruit
continuer à grandir
envers et contre tout
même si ciel atone
et le monde ivre de violence
apprendre encore
jeudi 12 octobre
se retrouver
ce sont les mots justes
pour dire la rencontre entre
amis de longue date
le plaisir d’être ensemble
évoquer les désillusions d’un monde
que l’on a rêvé autre
vendredi 13 octobre
c’est l’enfant
qui nous remet dans le jour
nous revivifie et force
à avancer auprès d’elle
elle découvre l’univers
et nous le voudrions
tellement différent
samedi 14 octobre
vers l’automne
c’est ainsi que va la vie
et les jours qui filent
on sait les belles journées
que l’on peut encore traverser
même si on sait aussi
les jours de gris vêtus
dimanche 15 octobre
illusions perdues
depuis longtemps il est vrai
malgré tout on ne s’habitue pas
à la folie du monde
et à sa pluie de cendres
que le vent propage
sur des rives d’inquiétude
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