Il y a des yeux qui usurpent le bleu Des yeux à voir même les éclipses paupières closes Il y a des yeux de terrain vague où noyer les chagrins Des yeux qui ne déposent pas leur fardeau Il y a des yeux où se brodent toujours les mêmes cris Des yeux qui tissent les jours comme des nuits Il y a des yeux de bouches grands et ronds Des yeux qui mangent l’autre Il y a des yeux si sombres qu’ils pourraient se dissiper en cendres Des yeux qui tissent la nuit sans ne rien connaître du jour Il y a des yeux qui s’accrochent aux lignes d’un poème Des yeux plein des larmes des autres Il y a des yeux immenses qui crânent sous les regards Des yeux que l’on ne veut pas voir Il y a des yeux de pétillance Des yeux planches de salut Il y a des yeux d’horizon sans ombre Des yeux de crues de bleu
(Texte écrit dans l'atelier d'écriture des Mardis de François Bon.)
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