J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

vendredi 12 avril 2024

Jalousie des mots / 14

 


Quand, au fond de soi, se referment les paupières des vases, ne dévoilant plus rêves ou pensées de l'insaisissable, on reste sans voix, prisonnier de sa forteresse dont plus rien ne parviendra à s'évader. Quand à la profusion du bruit du monde, gavé de borborygmes inutiles et de leurres dorés, se mêlent les absences de tous ceux qui importent, dont le manque est éternel, et que ces gémissements recouvrent son champ de vie, il est impératif de découdre les étoiles du désespoir. Au prélude du nouveau regard à poser sur l'enclave où trouver refuge, accueillir le temps d'errance à errer.

1 commentaire:

Ange-gabrielle a dit…

Envahie par les borborygmes du monde, où trouver une enclave, un refuge si ce n'est dans cette cathédrale de silence qu'on parvient parfois à rejoindre au fond de soi.