Ni célestes ni terrestres, il se tiennent debout face à l'horizon, se posant la question de l'après, de ce qui naît après cette ligne colorée. Le chemin s'étire devant eux vers une sorte de lumière, et ils ressentent leurs corps caressés d'un halo blanc. On croirait bien à des anges descendus sur la terre, mais en toute humilité, cherchant presque à passer inaperçus. Le paysage qui s'étale tout autour d'eux est plein d'une paix biblique.
La vie n'est qu'un songe où l'on imagine laisser sur la terre rougie du crépuscule l'empreinte de nos pas, et fermant les yeux voir ce qui ne se voit ni n'existe peut-être. L'espérance est nécessaire, au travers des douleurs et des peines, des tristesses et des mélancolies. Tous nos efforts se tendent vers le chemin qu'il reste à accomplir, les derniers lacets de la route, la dernière ascension, où l'on souhaiterait la présence d'un ami.
(Une nouvelle rubrique avec ce libellé Pertuis: un texte en deux parties en écho à des œuvres picturales, artistiques, que j'ai choisies mais qui ne sont pas nommées. Cela fait suite à un atelier d'écriture vécu dans le cadre des ateliers du mardi animé par François Bon qui s'appuyait sur un texte de Henri Michaux. En principe, cela fonctionnera avec une série de trois œuvres du même artiste.)
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