Vendredi 12 décembre 1930 :
Voici, je crois, le dernier jour où je prends le temps de respirer avant de m’attaquer à la dernière partie des Vagues. Je m’étais accordé un congé d’une semaine, c’est-à-dire que j’ai écrit trois petits récits, que j’ai traînaillé et passé une matinée à faire des courses, et une autre, aujourd’hui même, à m’installer une nouvelle table et à faire une chose et une autre ; mais je pense avoir retrouvé mon souffle et pouvoir travailler encore pendant trois ou quatre semaines. À ce moment-là, je pense que je reverrai toutes Les Vagues – les interludes – de façon à les fondre en un seul. Après quoi, ô mon Dieu, il faudra récrire certaines parties, et puis corriger, et puis envoyer le manuscrit à Mabel, et puis corriger la version dactylographiée, et enfin, le donner à Léonard. Léonard l’aura peut-être vers la fin de mars. Ensuite le mettre de côté, puis l’imprimer si possible en juin.
Virginia Woolf "Journal d'un écrivain" ( traduit par Germaine Beaumont)
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