J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

dimanche 26 avril 2020

Il faut regarder longtemps une branche qui bouge


Une forte odeur d'humus se dégagea de la terre, quelque chose bougea dans le clair-obscur des branches, suivi d'un silence de songe, un choc de regards à faire craquer le vernis du soleil creusa une présence, écarta l’importun, et l’ange de l’invisible se laissa approcher déroulant une liturgie silencieuse d’images.

De cette matrice, de ces failles, à l’aune du désir, tremblent quelques visions où le regard s’attarde se demandant ce qu’il peut bien savoir de la matière qu’il écorche là. 

Il y a la texture du plein et du vide et tous ces doux visages aux rides impassibles et rassasiées.
Le titre est emprunté à Antoine Emaz ( Poème au calme): 
Il faut regarder longtemps une branche qui bouge
un peu pour pouvoir écrire: la branche bouge
un peu. Et que cela suffise. 

1 commentaire:

Estourelle a dit…

Très mystérieuse nature!!