Entre les nuages qui passent, sans se
soucier de nos songes, et les herbes folles le long des chemins que
l’on arpente, les racines sinuent, écartelant les ombres et
laissant affleurer quelque pensée nouée, quelque écriture obscure
qui émergent des entrailles d’un sol dont on ne ressent qu’un
infini silence.
Et penser, sans savoir pourquoi ni
comment, à la gravité des racines, à une forme de majesté qui les
recouvre, à une force qui irradie mais aussi à une blessure.
Tout comme la phrase qui finit par
émerger, levée d’alluvions obscure et inattendue, et échoue sur
l’espace de la feuille.
*
temps de toussaint
chacun
ses morts
aimés
ou pas
cette
terre dedans
qui
bouge
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