J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 12 mai 2020

écrin

 




Elle, devant l’écrin du matin.

A la distance d’un pas, mais ne le faisant pas. A l’aplomb de l’œil. Dans cet écart léger, délié des jachères. De l’art du visible elle aborde les contours, tente de cerner, au-delà d’un infini sans nom, les lisières d’un éden.
Retrouver la source, entrer dans le jardin, réparer les sens, dessiner un soleil dans sa tête, amorcer l’ horizon.
Rechercher l’invisible du visible, dans les lieux familiers, serait un peu sa quête, ce qu’elle tente dans son errance quotidienne.
Elle en traque les traces, écrit quelques fragments. Mosaïque des mots recueillis. Méditations de traverse, pensées funambules. Comme un cheminement en la chute des mots, entre paroles tues et murmures polis entre des mains avides.
La phrase chantournée se dresse et prend son juste envol, imbibée des saveurs variées d’où a surgi le premier mot, comme un clin d’œil. Frêle butin sur le chemin croisé.
Fragments inachevés, éclats .


Aucun commentaire: