Elle, devant l’écrin du matin.
A la distance d’un pas, mais ne le
faisant pas. A l’aplomb de l’œil. Dans cet écart léger,
délié des jachères. De l’art du visible elle aborde les
contours, tente de cerner, au-delà d’un infini sans nom, les
lisières d’un éden.
Retrouver la source, entrer dans le
jardin, réparer les sens, dessiner un soleil dans sa tête, amorcer
l’ horizon.
Rechercher l’invisible du visible,
dans les lieux familiers, serait un peu sa quête, ce qu’elle tente
dans son errance quotidienne.
Elle en traque les traces, écrit
quelques fragments. Mosaïque des mots recueillis. Méditations de
traverse, pensées funambules. Comme un cheminement en la chute des
mots, entre paroles tues et murmures polis entre des mains avides.
La phrase chantournée se dresse et
prend son juste envol, imbibée des saveurs variées d’où a surgi
le premier mot, comme un clin d’œil. Frêle butin sur le chemin
croisé.
Fragments inachevés, éclats .
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