Des rideaux d’écorces, entre
clignements de paupières, jouent de leurs ailes singulières: des
traces s’impriment, des lignes se dessinent, des empreintes
s’entrecroisent, comme des marques sur une peau fragile, la
transfiguration d’une matière brute avec du miroitement et de
l’abandon, quelque chose qui interpelle et qui semble impalpable
et infranchissable.
Des yeux de fatigue devant tant
d’impuissance à voir au travers des crépuscules qui battent aux
tempes désormais, jusqu’à tapisser les marges de nos cahiers de
petits nuages rosis d’aube.
Refermer le rideau de conscience sur
ces phrases pourpres et troubles aux alvéoles sang , rien d’autre
que des écorchures.
*Antoine Emaz
2 commentaires:
c'est tenter de voir
et
découvrir la beauté
dans une écorchure
merci
Super photo!!
Si souvent le poème ne se dévoile pas!
si souvent nos yeux sont fermés!
Enregistrer un commentaire