Laissés à nous-mêmes, nous nous
efforçons à l’effacement, en quête de l’heure où l’ombre
est la plus dense, où l’envoûtement se montre le plus profond,
comme un lourd rideau rendant le monde infranchissable, dévoilant
mais en la cachant une épaisseur onirique, ne laissant que des
indices d’un monde indistinct.
Le timbre de la voix s’assombrit,
celui qui cherche à interpeller en soi cette part d’inconnu qui
nous constitue, et qui fait parfois irruption, en une collision, sans
avoir été convoqué.
S’imaginer être à la recherche
d’un monde premier, un en-dehors, un jaillissement , se sentir
proche d’une étreinte
sans lumière.
(* le titre est emprunté à un poème d'Antoine Emaz)
1 commentaire:
Je prends
j'enlace
et j'embrasse
j'aime !!!
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