J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

jeudi 23 juillet 2020

un peu d’ombre écrite au bas des choses*


Laissés à nous-mêmes, nous nous efforçons à l’effacement, en quête de l’heure où l’ombre est la plus dense, où l’envoûtement se montre le plus profond, comme un lourd rideau rendant le monde infranchissable, dévoilant mais en la cachant une épaisseur onirique, ne laissant que des indices d’un monde indistinct.
Le timbre de la voix s’assombrit, celui qui cherche à interpeller en soi cette part d’inconnu qui nous constitue, et qui fait parfois irruption, en une collision, sans avoir été convoqué.
S’imaginer être à la recherche d’un monde premier, un en-dehors, un jaillissement , se sentir proche d’une étreinte sans lumière. 

(* le titre est emprunté à un poème d'Antoine Emaz)

1 commentaire:

mémoire du silence a dit…

Je prends
j'enlace
et j'embrasse
j'aime !!!