Écrire, ne pas écrire, faire trace, oublier, poser les mots d’un matin tout en n’étant pas dupe de leur insuffisance et de leur peu d’échos, mais n’avoir que cela à donner, à abandonner sur l’écran d’ordinateur, se sentir en quelque sorte un petit poucet aux poches percées par les cailloux.
Ce n’est que manière de farder la dépouille des jours, de faire tressaillir les blocs de silence parmi les ombres éparses, et de garder un peu les doigts au chaud.
Étoffe sans apprêt, rêche sur la peau, ou berceuse de douceur pour apaiser l’enfant qui palpite au fond de soi.
( *vers emprunté à Antoine Emaz)
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