invisible , se dissimulant , s’amalgamant à son environnement, se faisant feuille sur une feuille, brindille sur une branche, lichen sur un lichen, il se camoufle se tenant immobile ou se mouvant dans la lenteur comme une feuille agitée par le vent. phasme fantôme. allongé et frêle, il a le pouvoir de l’immobilité, cette sagesse de l’attente alliée à celle du mimétisme afin de survivre dans un univers où être proie est une bataille de chaque minute, une lutte où l’observation et l’attente ont fait leur preuve. phasme fantasme d’être. au seuil d’une rupture, lors de sa mue, il laisse des morceaux de lui, comme traces de qui a été mais n’est plus tout à fait le même, être d’apparition brève et de disparition choisie dans les replis de la nature.
(fragment écrit dans le cadre de l'atelier d'écriture de Tiers-Livre pour une proposition d'écriture en lien avec Gilles Clément)
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