lundi 5 septembre
flux reflux
des vagues de l’océan
estran mouillé sec mouillé sec
les traces laissées sur le sable
la quête de ces arabesques
sous la lumière d’un soleil rasant
espoir d’une photo
mardi 6 septembre
balade juste
avant le coucher du soleil
près de marais et des oiseaux
sous une belle lumière
se faire plaisir à tenir
le présent dans ce contraste
du soir qui vient
mercredi 7 septembre
l’îleen gris et en pluie
comme cela se doit aussi d’être
se tenir entre un instant
et un autre presque semblable
et le regard qui s’appesantit
sur les entours
jeudi 8 septembre
le paysage
de la langue translaté
avec ses massifs et ses plaines
ses creux et ses aspérités
les liens entre ici et là
ce qui est suggéré et ce qui
d’un coup s’éclaircit
vendredi 9 septembre
à la
croisée des errances
on croit voir et on voit
l’écho d’un possible
à dépecer entre ses doigts
à enfoncer ses ongles
dans le tissu de chair
samedi 10 septembre
les phrases
qui se disent entre nous
nous recommencent
nous déplacent légèrement
élargissent l’étrange du possible
font résonner la
chambre d’échos
dimanche 11 septembre
une file
argentée d’oiseaux migrateurs
traverse mon ciel
l’œil happé qui se laisser entraîner
par cette phrase ultime
rayant écartant le bleu
alors le désir du lointain
1 commentaire:
Cette tentative d'approche des pensées, de la langue naissante de + en + précise, de + en + poétique, toujours + juste et tout près de ce qui se passe réellement m'émerveille.
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