(la table est ronde/ et ma mémoire aussi/ je me souviens de tout le monde/ même de ceux qui sont partis)
ces quatre vers d’une belle écriture penchée — apposés sur une planchette en bois — là-haut sur un mur de la maison de campagne — ces vers lus et relus — lorsque assis autour de la table familiale — les yeux finissaient toujours par se poser dessus — puis un jour s’immerger dans Pierre Reverdy — et lire Tard dans la nuit — et retrouver ses mots à la toute fin du poème — une part de soi écartelée là dans un livre — quelque chose qui te recommence —
Ai retrouvé ce texte écrit il y a presque un an lors de l'atelier de Tiers-Livre animé par François Bon, intitulé Grand Carnet. Il fait partie d'une série écrite autour de ce que l'on connaît par cœur.
J'en profite pour rappeler les Carnets qui se poursuivent sur mon autre blog "aux marges du jardin" où je poursuis ce travail d'écriture avec certaines contraintes: 100 mots/ un titre à la Sei Shonagon avec Choses.../ pas de ponctuation ni de majuscule/ l'utilisation du tiret/ la notation entre parenthèses et en italique soit d'un regard porté sur le dehors, soit de petits bouts de phrases lus ou entendus et qui ricochent entre eux, et la présence d'une photo carrée en écho.
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