J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

vendredi 26 janvier 2024

Jalousie des mots/ 3

 


Entre les strates de qui l'on est vraiment tout est bien calfeutré, enrobé de mille tissus de couleurs, lardé de quelques échancrures afin de laisser circuler un peu d'air. L'essentiel est inexprimable et ne se dévoile pas, mais sinue dans les souterrains de nos corps formatés pour ne rien laisser paraître de cette vie intérieure. Une petite complainte s'harmonise pour donner le change, elle se joue en continuité à la surface des visages, peaux bien lisses avec fond de teint, un peu de rouge aux lèvres, sourcils et cheveux coiffés, vêtements propres et bien repassés: il ne faut pas faillir.



1 commentaire:

Ange-gabrielle a dit…

Hé oui et pourtant on le sait que la beauté est intérieure ! Merci pour ce texte si juste