J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 4 mai 2024

Jalousie des mots/ 17

 


Face au paysage dont l'immensité se plaît à fomenter nos songes, où l'intime et l'infime s'entrelacent, devant un monde dont nous sommes soudain à la fois en dehors et au plus profond de soi, l'inclinaison des pensées nous porte vers une méditation calme dépourvue d'ennui. La fenêtre ainsi élargie de notre esprit permet ces résonances dont on éprouve la nécessité pour se tenir droit sur son chemin de vie. Dans la contemplation de cet ailleurs, le regard s'accroche, comme le lichen sur la pierre, et ne peut se détacher de cette immensité dont nous savons qu'elle fait partie de soi.



1 commentaire:

Ange-gabrielle a dit…

J'aime bp cette comparaison avec le lichen,
cet organisme vivant qui dès qu'on le transporte hors de son support perd toute couleur, sèche et dépérit et qui est essentiel à la vie sur terre.
Sans ouverture de notre coeur et contemplation de l'intérieur du plus profond de soi
Sans admiration du dehors avec grande gratitude
Sans ce double mouvement
nous perdons cette immensité dont nous savons qu'elle fait partie de nous et nous dépérissons.
Et pt être perdons nous aussi notre humanité.