J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

jeudi 29 novembre 2007

mère


au bord de la parole
le fossé à traverser
tu sembles si loin

désarticulée
la parole
se réfugie
dans l'étrangeté
d'un quotidien
où s'épuisent
les derniers mots

tes yeux creusent
la terre
pour les déterrer


lentement illisibles
les pages de ta vie
se désaccordent
il manque les voyelles

2 commentaires:

Tisseuse a dit…

beaucoup d'émotion à lire ces mots !

L'arpenteur a dit…

Que de choses sont dites en si peu de mots.
Que d'émotion, que de douleurs ...