J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

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mercredi 30 novembre 2016

station


face à face de l'oeil
figé sur l'incertain
enserrer cette image

                                  les jours d'avant sont perdus
                                  avec eux les rires et leurs pleurs 
                                  les larmes et leurs éclats

pousser la lumière
aller encore plus loin
méditer son chemin

mercredi 5 octobre 2016

marcher


je marche 
                  avec des yeux de lumière

les corps d'ombres        
                 presque rien
dansent             au devant des doigts 

la voix du regard
         dénude l'épaule    avance
dans les silences lourds

sur la pointe des pieds
une phrase touche le ciel

 

lundi 23 mars 2015

Lee Bul 2





En lien avec la biennale du design de Saint-Etienne, l'exposition de l'artiste coréenne Lee Bul est à découvrir au musée d'art moderne et contemporain jusqu'au 17 mai 2015: des fragments de réel , de sens , de soi....

samedi 21 mars 2015

Lee Bul




En lien avec la biennale du design de Saint-Etienne, l'exposition de l'artiste coréenne Lee Bul est à découvrir au musée d'art moderne et contemporain jusqu'au 17 mai 2015: des fragments de réel , de sens , de soi....

jeudi 25 décembre 2014

mardi 18 novembre 2014

quand la lumière dore




dans l'opalescente eau et la pâleur de la pierre, se dessine, en une tendresse balbutiante, un bonheur éphémère gravé dans un froissement de lumière. sur le seuil de l'image, on use son regard à pressentir l'invisible et on cherche à franchir le fossé qui sépare de la parole. puis, à la lumière défaite, on écoute dans sa voix les murmures incrustés.

mercredi 12 novembre 2014

vertige




des images ou des mots qui, en un tremblement, se redessinent au dedans et récitent un réel fantasmé prêt à déchirer les ténèbres. dans le creux érodé des jours, une offrande caresse le territoire muet et se resserre jusqu'à l'abandon. laisser les mots nous nommer dans cette lumière.

mardi 4 novembre 2014

prélude



ce qui affleure, cette part d'inconnu qui vient des profondeurs et que l'on fixe un matin sans trop savoir pourquoi, cet invisible qui se révèle, morcelé, en un balbutiement. dire peut-être, dans l'espace du fragment ou dans l'interstice des mots, cette beauté bleue qui veille, impénétrable et fragile. caresser cette floraison  tissée dans le ressac d'un très léger frisson.

vendredi 31 octobre 2014

celle qui suit

Extrait d'un texte de l'atelier d'écriture à la brise que l'on peut retrouver dans son intégralité à l'adresse du blog, ainsi que les textes des membres de l'atelier écrits pour cette consigne.
 
Nous sommes à deux doigts du crépuscule, dans cet entre-deux du temps qui vient effriter la peau des êtres. Je me tiens dans ce repli des phrases qui ne se sont pas encore élevées des nasses de brume où sont amarrés les mots, qu'ils soient d'une langue ou d'une autre. Les écouteurs sur les oreilles, où enfle à pas mesurés le Magnificat d'Arvo Pärt, j'avance ou plus exactement je suis dans cette attente d'un frisson, d'un frémissement , de la précarité d'un clin d'œil . Je suis ici à attendre, espérer l'occasion de passer une frontière, non pas dans son horizontalité, mais dans sa profondeur. 






Pärt: Magnificat by Arvo Pärt on Grooveshark

vendredi 24 octobre 2014

quiétude




rester à regarder sous le collier d'azur la géographie de l'écriture froncée qui s'inscrit en une vibration limpide et paisible dans le tamis du miroir. rester en lisière, un silence entre les mains, à tenter de traquer l'invisible et traduire un peu de l'ombre qui remue à peine. rester et retenir la mélodie patinée du passage du temps.

lundi 20 octobre 2014

instant sculpté






















ce qui s'écrit entre deux battements de paupières c'est le cri de l'instant, c'est l'appel d'un lieu qui a lieu d'être, c'est le poids d'un souffle à peine expiré. un rideau se déchire qui délie l'œil plissé en un psaume chorégraphe de voix de parenthèses. les voiles dévoilés des allitérations se découpent en lanières de langues.

vendredi 4 avril 2014

feu bleu


dans la parenthèse de l'éternité murmurée se raclent les fragments d'absence sur les trouées de zinc. au creux des  silences craquelés des songes se délivre, en lettres encore sèches, l'aube d'un poème. du feu bleu des mots muets s'expulse un lambeau qui crève l'air jusqu'au bord.

Les photos sont celles de Joseph Cosmano qui sont exposées jusqu'au 13 avril à la galerie de l'échauguette à Rochetaillée dans la Loire .

mercredi 2 avril 2014

envol




                                   quand de ton pas
                                               tu envoles l'oiseau

                                   alors l'écriture de l'aile
                                                                                      loin

dimanche 23 mars 2014

presque rien


ce presque rien. enfin si quelque chose. un souffle dans les fils du tissu céleste. une palpitation. un battement de cils entre les branches. le sursaut des ombres. un tremblé bleuté. une attente de jour. quelque chose. un élan peut-être. l'imminence des mots. un dedans s'ouvre et caresse  dehors.

On veut dire mais c'est dire qui veut. (Jacques Ancet)

mardi 18 mars 2014

au bord des mots

à fleur de peau tout se tait. debout sur le seuil, patiente. les yeux clos, espère la pluie de mots. du bout des doigts effleure les pages de pierre, là où cela se fonde. le lamento des mots manque. à l'envers articule pour sentir les tenons des mots. creuse les sillons d'autres langues pour dénicher des sèves nouvelles. fixant les campaniles, rêve de brins d'herbe. reste sur le rebord de l'ombre, dans un corps aux lettres en creux.

lundi 24 février 2014

tout est possible

c'est un feu d'eau où se consume l'écorce des jours. on le fixe jusqu'au bout des yeux quand tout se brouille et que tout est alors possible. la lumière claque sur l'étang , les songes se délivrent en doigts de ricochet , on s'immerge dans l'inaccompli avant que tout se fane.

lundi 10 février 2014

sillage


sous le murmure des jours naissent les impossibles cris d'un alphabet de fièvre. l'indifférence submerge, les visages se détissent et des yeux de silence balaient le matin vide. dans le sillage des songes les mots serpentent et tracent leur route d'inaccompli entre les taches d'encre. de la nuit à la nuit les paupières du poète délivrent les secrets pierre après pierre,  et replient le poème enrubanné d'ombres. 

lundi 3 février 2014

voir


mettre dans le voir
les tessons de hasard
comme une étoffe de soie
dans le buisson de l'oeil

                              mettre dans l'écrire 
                              la brûlure de l'émoi
                              juste avant le mot
                              où se hausse le cri

                                                   mettre dans l'ouvrir
                                                   l'invitation à être
 
 

 

jeudi 30 janvier 2014

songe


                                                    Kondakion by Arvo Pärt on Grooveshark


  entre l'écriture d'encre
et l'écriture de crayon
s'ancrent les ombres

mardi 28 janvier 2014

à déchiffrer


              ce serait comme un message           
des sortes de lettres  
un livre secret
page d'eau
où se lit l'instant
un souffle d'étrange
une source où s'abreuver