J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 11 décembre 2007

écart


les nuages incinèrent le ciel
le jour devient roc
où la lumière se brise

au front du ciel
j'interroge
je bute sur
les peut être
et les pourquoi

je cherche l'écart
d'un espace vacant
où les mots creusent
l'inaccompli

7 commentaires:

Tisseuse a dit…

les 3 premiers vers sont d'une justesse....
aussi nus que l'arbre, ils incisent, viennent parler à mes chocs, à ma fatigue de cet automne qui n'en finit pas :(

Anonyme a dit…

ce sera la 3° fois que je tente de te faire un coucou, je ne suis décidément pas douée avec ces machines ...
3 jours que ce ciel m'écrase, tu es là pour le dire. Merci

Laura- Solange a dit…

Tisseue et Anonyme: On le sait le printemps revient toujours après l'hiver...Merci de passer.

L'arpenteur a dit…

Sur la route de l'ancienne maison de campagnede mes beaux parents, il y avait un arbre très semblable à celui-ci. Tes mots reflètent bien les émotions qu'il suscitait à chaque passage. J'ai repris cette route il n'y a pas très longtemps ; l'arbre est toujours là, avec ses questions.

Ce que tu dis est si juste ...

Anonyme a dit…

En fait l'arpenteur, je crois que beaucoup d'entre nous ont un arbre semblable en mémoire. Pour moi c'est le cas ; mon arbre est complètement seul avec des branches sombres et dénudées découpant le ciel plombé de zigzags au fusain.
Incroyable, en voyant la photo, j'ai cru que c'était le mien !
Merci pour ce joli poème d’un abord difficile.

Anonyme a dit…

"l'écart
d'un espace vacant
où les mots creusent
l'inaccompli"

Amusant : tout le roman sur lequel je travaille actuellement traque cet "écart" là :) .

Laura- Solange a dit…

Arpi ( si je puis me permettre:)) et Irvin, je suis contente de l'écho que vous me renvoyez. C'est vraiment celà le rôle de la poésie....
Menear: les chats ne font pas des chiens!:)et ravie que tu t'y retrouves ( dans la poésie...)