J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

dimanche 18 mai 2008

oubli



on ferme la fenêtre
et les rideaux tirés
on n'entend plus les cris

le ciel est près des fleurs
assemblée en bouquet
de freesias le parfum
comme un souffle fardé
flotte entre le corset
des pensées vagabondes
les aigrettes frissonnent
en nos coeurs écroués
les cercles se dénouent
dans le miroir des mots
un grain d'encre soudain
déflore les éclats
de douleur et de deuil

on essaie d'oublier

1 commentaire:

den a dit…

et on n'oublie jamais...rien ni personne...tout reste inscrit, en lettres brulantes, qui font souffrir et qui réchauffent en même temps...