J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 28 juin 2008

Ecrire encore

Qui sait où la mort a dressé son camp volant
où elle tient son dernier concile
si c'est du côté des ecchymoses
que l'on voit sur la peau des villes
aux cloisons aux coursives
au long des grands panneaux aveugles
près des trous des chantiers
des terrains vagues
dans le petit matin des banlieues
Quand
blafard vient aux lèvres
et
solitude

ou dans l'effloraison de l'amandier
en neige

Tenez
Voici pour la vie des mots à coudre
jetés en pâture à l'urgence
ficelés tout rouges et criants
avec les parois des kiosques
Prenez ces déchets des fossoyeurs d'images
Dressez-leur une mémoire contre la mort
dans la vie brève

Et que se mettent en place
les blocs mouvants du poème

Jean-Marie Barnaud "Bleu et quoi d'autre"( Cheyne)

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