J'ai vu le train de huit heures
déverser sa cohorte d'anges
dans une ville émaciée
un bourdonnement muet
étoila la rue
des pas affairés dissipèrent
la nuit bleutée
de leurs regards
dans l'étroitesse d'un matin
mal éclos de la nuit
ils enfilèrent
leurs carcasses
d'hommes et de femmes
sans gémir
La photo est tirée de" Traces" ( Laurent Pinsard)
2 commentaires:
Comme ça dit bien la vie des hommes et des femmes au matin!
pauvres humains si laborieux à perdre les rêves de l'ange!
L'habitude du pire, qui le rend tristement supportable...
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