Et puis un jour vient encore, un autre jour,
allonger la corde des jours perdus
à reculer sans cesse devant la montagne
des livres, des lettres; un jour
propre et net, ouvert comme un lit, un quai
à l'heure des adieux _ et le mouchoir qu'on tire
est le même qu'hier, où les larmes ont séché
_ un lit de pierres, et c'est là où nous sommes,
occupés à nous taire longuement,
à contempler par coeur la mer au plafond
comme les poissons rouges du bocal,
avec une fois de plus, une fois encore
tout un dimanche autour du cou.
Guy Goffette "Le pêcheur d'eau"
3 commentaires:
ça aussi j'avais bien aimé!
vous vous êtes donné le mot ?? :o))
l'arpenteur
Et oui, on a des goûts en commun! C'est Estourelle qui m'a fait découvrir ce poète et je partage!
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